Retrouvez ma participation sur Elle.fr
Première fois chez la voyante : « Cette consultation m’a redonné confiance en mes choix » Plus d’un Français sur 5 est convaincu par la prédiction des voyants selon une étude réalisée en 2020 par l’IFOP*. Un chiffre en constante augmentation depuis 20 ans. Mais qu’est-ce qui poussent les Françaises à consulter un médium pour la première fois ? Cécile, Laura, Olivia et Fiona racontent leurs expériences. Clémence Floc’h
Medium, astrologue, cartomancienne ou diseuse de bonne aventure, toutes ont le vent en poupe ces dernières années. Selon un sondage IFOP*, près de 60% des Français croient à une discipline de préscience comme l’astrologie ou la cartomancie.
Un changement opéré depuis quelques années qu’a pu observer Michèle Mazilly, astrologue depuis plus de 20 ans. « C’est fini le temps du grand châle et du chat noir », plaisante la professionnelle. Depuis une dizaine d’années, son agenda s’est bien rempli et de plus en plus de jeunes font appel à ses talents. « Même si on peut avoir peur la première fois, il ne faut pas angoisser. Une consultation d’astrologie, c’est comme aller voir un thérapeute. C’est pour se faire du bien. » « J’ai longtemps eu peur d’y aller », raconte Fiona, 25 ans. « J’avais peur des réponses, peur de ne pas être capable d’entendre ce que la voyante aurait pu avoir à me dire. Et puis, en pleine crise amoureuse, j’ai ressenti le besoin de consulter, j’avais besoin d’éclairage. » La cartomancienne, que lui conseille une amie, décèle de suite le chamboulement que traverse la jeune femme et lui apporte les réponses qu’elle attendait. « J’ai aimé ses prédictions qui quelque part me font un peu rêver et m’autorisent aussi à créer ma propre vie », poursuit la Parisienne. Cette consultation lui aura aussi permis de dissiper les doutes qui planaient autour de son couple.« Elle m’a aiguillé sur le chemin à prendre. J’étais tellement heureuse d’entendre que j’allais finir ma vie avec le même mec que je me suis dit que c’était révélateur. » Une aide à faire des choix Fiona n’est pas un cas isolé.
Des questionnements autour de sa vie sentimentale ont également poussé Laura à consulter une astrologue. « J’avais à l’époque des envies de changement de vie, de pays, une histoire avec un mec qui ne décollait pas et je voulais savoir si tout ça allait se décanter, je cherchais un espoir sûrement ou carrément une raison d’arrêter de rêvasser à tout ça avec d’autres nouvelles infos », raconte la jeune femme de 39 ans. « Je me souviens que j’étais très excitée en raccrochant avec l’envie de vite partager toutes ces révélations avec mes proches car il y avait évidemment beaucoup de choses très positives. Et aussi le côté très vrai de ma situation actuelle, ce qui était bluffant. »
Pour Rosine Bramly, astrologue et voyante depuis 50 ans, « savoir que c’était écrit peut aider aussi à prendre une décision, cela peut être une validation d’un choix. Après ce n’est pas une baguette magique : nous ne sommes que les messagers, nous ne pouvons pas faire bouger les planètes. »
C’est également parce qu’elle avait besoin de faire des choix qu’Olivia a consulté une cartomancienne pour la première fois. « J’étais à un moment de ma vie assez chaotique où je me posais des questions sur les directions à prendre autant sur le plan professionnel que sentimental », raconte la femme de 50 ans. « Cette consultation m’a redonné confiance en mes choix, ceux que je sentais au fond de moi. Cela m’a conforté dans le chemin que je prenais. » C’est un besoin de réponses précises qui amènent souvent les personnes à faire appel à une voyante pour la première fois. « Mais il faut être prêt à consulter et à entendre certaines choses », souligne Rosine Bramly.
Cécile, quant à elle, était curieuse de vivre cette expérience. Sur les conseils d’une amie, enthousiaste après sa consultation avec une cartomancienne, elle se lance sans attente. « Je n’avais pas de vraies questions donc je n’attendais pas de véritables réponses vu que je consultais plus pour la découverte. Avec le recul, je me rends compte que j’avais certaines interrogations autour de mon couple et de mon travail. », confie la jeune femme de 35 ans. « J’ai essayé d’en dire le moins possible pour ne pas l’aiguiller dans ses réponses. Je me suis ouverte très récemment à l’ésotérisme et je voulais vérifier si ce qu’elle pouvait me dire était vrai. Elle a identifié ma situation actuelle et a mis le doigt sur certains changements professionnels. Elle a aussi bien décrit mon mari, simplement avec sa date de naissance. Tout ce qu’elle m’a dit m’a paru très juste », ajoute-t-elle. Et après une première consultation ? « J’aime bien parfois relire mes notes et réfléchir à ce qui s’est finalement passé ou non, je crois que ça peut donner un coup de pouce quand on est un peu paumée », conseille Laura. Cécile, quant à elle, se pose la question de consulter à nouveau : « Je ne sais pas si j’y retournerai, je n’ai pas envie de coller mes attentes par rapport à ce que pourrait me dire la voyante. Je n’ai pas envie que ça ait un impact sur mes choix, je veux garder la magie de la vie dans sa spontanéité. Mais c’est un choix et ce n’est pas en réponse à ce que j’ai vécu puisque l’expérience a été étonnante. »
Depuis sa consultation, Olivia guette les signes et fait attention à ce qui passe autour d’elle. « Plusieurs choses annoncées se sont bien produites depuis, même s’il y a eu certaines inexactitudes. Elle m’avait garantie, par exemple, que je n’aurais pas de pépin de santé, or j’ai la jambe dans le plâtre. » Pour Rosine Bramly, « il faut surtout éviter de revenir trop souvent : on ne peut pas consulter tous les mois voire toutes les semaines. Il ne faut pas non plus oublier que l’on a un libre-arbitre. On reste maître de son destin. Une à deux fois par an, c’est largement suffisant. »
Un avis partagé également par Michèle Mazillly : « si la consultation ne vous a pas plu, ou si vous n’avez pas aimé certaines informations, cela ne sert à rien de reconsulter derrière. Ne perdez pas votre temps à aller voir trois autres voyantes pour vérifier les prédictions. Il faut digérer ce qui a été dit et laisser faire les choses », conclut l’astrologue.
*Enquête menée par l'Ifop pour Femme Actuelle auprès d’un échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, méthode des quotas. Interviews réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 12 novembre 2020
